Interview de Bénédicte Barbry
L’engagement environnemental fait partie de l’ADN de l’entreprise depuis sa création. Il s’est traduit par une politique environnementale ambitieuse chez Norauto dès 1995 afin de réduire l’impact direct et indirect des activités (Certification Iso14001 de tous les Norauto, création de 18 filières de recyclage, logistique optimisée et développement du transport fluvial). Aujourd’hui, il se traduit aussi chez Norauto, Midas, Carter-Cash par le développement de solutions visant à optimiser l’impact de la mobilité et apporter des réponses concrètes aux 50 millions d’automobilistes qui nous font confiance, pour une mobilité plus propre, mais aussi plus économique et plus sûre : éco-révision, pièces issues de l’économie-circulaire, entretien des véhicules hybrides et électriques, gammes de vélos assistance électrique. Enfin, Mobivia c’est aussi depuis 2009 une dynamique d’innovation importante autour des nouveaux modèles de mobilité. Avec son incubateur et accélérateur de startups Via ID, Mobivia accompagne et déploie ainsi également de nouveaux projets de mobilités du quotidien, partagées, actives, intelligentes et durables (parmi lesquels Klaxit, Drivy, Heetch, Smoove, Xee…).
AL / FdM – Quelles sont vos attentes par rapport au projet de loi d’orientation des mobilités qui sera discuté prochainement par les parlementaires ?
Nous saluons d’abord la qualité de la concertation engagée avec les « Assises de la Mobilité » et à laquelle les entreprises de MOBIVIA ont été ravies de contribuer. Ainsi nourri des contributions d’une diversité d’acteurs de terrain et d’experts très complémentaires, le projet de loi propose selon nous une vision ambitieuse, mais aussi pragmatique et réaliste, ancrée sur les territoires, et fondée sur les enjeux de « mobilité du quotidien » des Français, pour une mobilité plus accessible, plus propre, plus sûre. Et pour la première fois, l’Etat va au-delà d’une vision classique centrée sur les véhicules neufs et sur les infrastructures pour poser enfin une stratégie élaborée à partir des besoins et des usages actuels et intégrant l’essor et l’apport des technologies innovantes et des nouveaux usages. Si le projet de loi nous parait ainsi globalement ambitieux et complet, nous appelons cependant à ce qu’il soit renforcé sur trois axes, absents ou insuffisamment intégrés: la gestion et l’optimisation du parc automobile roulant, premier levier de décarbonation de la mobilité, la garantie d’un accès équitable aux données d’usage des véhicules, la facilité d’expérimentation des innovations sur les territoires, et enfin la définition d’un cadre national de circulation pour les engins dits de déplacement personnel (trottinettes et autres modes).