Dossier mobilité: Interview de Jean-Marie Sermier*
Depuis plusieurs années, vous soutenez le développement d’une filière hydrogène en France, notamment dans l’hémicycle. Pourquoi cet engagement ?
Parce que nous avons été sollicités par l’entreprise Solvay, qui est un des plus gros producteurs français d’hydrogène fatal (avec 9000 tonnes par an). Mais aussi pour répondre à une demande d’énergie qui va continuer à croître. Hors, si on veut développer des énergies renouvelables, il faut pouvoir les stocker. L’hydrogène est une technologie très prometteuse qui en plus de ne générer aucune pollution, répond à cette problématique de stockage.
Quelles sont vos actions locales, tant en votre qualité de maire que dans votre circonscription ?
Dans le cadre de la transition énergétique, la ville de Dole et le Grand Dole ont été identifiés comme territoires d’innovation pour l’expérimentation et l’utilisation de l’hydrogène. Nous nous sommes positionnés sur des projets de démonstration avec Bahya, une tondeuse fonctionnant à l’hydrogène et avec MobilhyTest via la voiture utilisée par le groupe La Poste. La présence de l’entreprise Mahytec, qui offre des solutions novatrices de stockage de l’énergie, Ted’hy qui recense les entreprises locales susceptibles d’utiliser l'hydrogène dans leur activité, et la création de l’association Apristhy (Association de PRéfiguration de l’Institut de STockage de l’HYdrogène) permettent aujourd’hui de valider ce positionnement, dans un secteur qui connaît d’importantes évolutions. De plus, dans le cadre d’un projet européen, le Grand Dole est candidat pour disposer d’une station service hydrogène et doit pour cela réunir un nombre de véhicules suffisant avec ses partenaires.
* Interview publiée dans le Journal Air Libre n°18 (avril-mai 2016)