Interview de Maud Fontenoy*
L’une des premières délibérations du conseil régional a été de mettre en place la gratuité de la carte grise pour les véhicules GPL, GNV, électriques, hybrides et flexfuel E85. Pourquoi cette décision ?
Avec Christian Estrosi, Président de Provence-Alpes-Côte d’Azur, nous avons souhaité faire des modes de déplacement doux une priorité de l’action régionale. Dès le début du mandat il était important d’engager une action forte en matière de développement durable. L’amélioration de la qualité de l’air, notamment dans les villes, est un enjeu majeur de santé publique et dans la lutte contre le changement climatique. Aujourd’hui, notre région est une mauvaise élève en matière d’émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre en France. Il est urgent de réduire l’exposition des habitants sans quoi les impacts sanitaires ne cesseront de se développer. La suppression de la taxe sur les certificats d’immatriculation de véhicules propres est donc une première mesure pour une prise de conscience collective.
Durant la campagne, votre Président Christian Estrosi s’est engagé à favoriser les collectivités de votre région à mettre en place le disque vert. Comment comptez-vous inviter les maires de la région à rejoindre le réseau ?
Nous allons pour cela offrir l’édition des supports du disque vert, c’est-à-dire les disques et les pastilles, aux maires qui souhaitent mettre en place deux heures de stationnement gratuit en voirie pour les véhicules propres. Dès cette année, tous les acteurs locaux seront aussi invités à participer à l’actualisation du Schéma Régional Climat-Air-Energie, en parallèle du Plan de Prévention et de Gestion des Déchets. Nous souhaitons que les maires et l’ensemble des collectivités fassent partie intégrante des dispositifs de concertation afin de définir des orientations et des objectifs concrets en matière de mobilité.
* Interview publiée dans le Journal Air Libre n°18 (avril-mai 2016)