La MAAF s'engage pour la qualité de l'air*
Le coût de la mauvaise qualité de l’air a été récemment chiffré par un rapport parlementaire à 101,3 milliards d’euros par an. Comment la MAAF a-t-elle décidé d’agir ?
Ce rapport confirme les nombreuses alertes qui ont déjà été faites dont celle du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) qui en 2013 classait la pollution de l'air comme cancérigène. De fait, les effets de la pollution sur la santé sont élevés avec 42 000 décès par an en France, ce chiffre étant à rapprocher des 4 000 morts sur les routes.
Or, le dispositif de prévention et de répression mis en place en matière de circulation routière est sans commune mesure avec celui qui concerne la santé de tous les jours, au quotidien. De la même façon que la MAAF a mis en place un programme de prévention routière, nous mettons à la disposition de nos concitoyens, qu'ils soient clients MAAF ou pas, un applicatif qui s'appelle Assistant air. Celui-ci est disponible depuis son smartphone, sa tablette ou tout simplement son ordinateur. Il délivre des informations quotidiennes sur la qualité de l'air pour les villes sélectionnées par l'utilisateur, avec des niveaux d'alerte.
Il donne également accès à des informations sur les pollens, toujours sous forme de carte, ou en sélectionnant le type d'allergie pollinique qui le concerne.
Nous avons mis en place un forum et nous proposons bien sûr les bons conseils pour se protéger ou tout au moins atténuer les effets de la mauvaise qualité de l'air.
Il s'agit bien sûr d'une modeste contribution eu égard aux enjeux de santé publique, industriels, et sociétaux.
A quelques semaines de la COP 21, comment vous impliquez-vous en faveur d’une diminution des gaz à effets de serre ?
Le métier d'un assureur, mutualiste de surcroît, est d'être présent et efficace quand nos assurés doivent faire face à des événements, comme ceux que nous venons de connaître dans le Gard. Toutes nos équipes se sont mobilisées, et comme les autorités, nous avons conçus en interne des Plans d'interventions avec des équipes dédiées, des bureaux mobiles dotés de moyens puissants de communication, des experts supplémentaires sur le terrain pour apporter des réponses et des solutions immédiates si nécessaire. Ces événements sont de plus en plus fréquents et le réchauffement climatique dont celui des océans, participe à ces dérèglements aux conséquences dramatiques.
L'implication principale consiste d'abord à bien faire notre métier à l'échelle de MAAF, donc d'être aux côtés de nos assurés en cas de sinistre. Nous renforçons également nos conseils en terme de prévention pour faire en sorte que nos assurés prennent conscience de leurs risques et des dispositions à prendre afin qu'ils se protègent plus efficacement.
Par ailleurs, la profession de l'assurance par l'intermédiaire de l'Association française de l'Assurance (AFA) à l'occasion de la COP21 rend publique une étude sur "les conséquences du dérèglement climatique sur l'activité de l'assurance" dans une vision 2040.
*Interview publiée dans Air Libre, le journal du Club des Voitures Écologiques (Mai 2015-n°16)